Alexa Seleno
@alexaseleno
TRAVAUX DE DIVERSIFICATION DE L’HABITAT PISCICOLE DU SICHON (2024)

TRAVAUX DE DIVERSIFICATION DE L’HABITAT PISCICOLE DU SICHON (2024)

Cette opération a été financée dans le cadre du Contrat Territorial Milieux Aquatiques des Affluents de l’Allier par :

 

Le Sichon, rivière de la Montagne Bourbonnaise et affluent de l’Allier, présente sur certains secteurs un déficit d’habitats piscicoles dû à la présence d’ouvrages transversaux ou d’anciens travaux hydrauliques. En raison de l’évolution des caractéristiques hydrologiques de ces dernières année, ces perturbations impactent de plus en plus la faune aquatique, notamment en période estivale.

Un 3ème volet

Suite à une première expérience de diversification des habitats par la pose de blocs d’enrochements dans le lit de la rivière menée en 2016 et dont les effets positifs ont été démontrés par le suivi piscicole, ce type d’opération a été inscrit au programme d’actions du Contrat Territorial des Affluents de l’Allier porté par Vichy Communauté.

Un second tronçon a ainsi été restauré en 2020, associé à un rétablissement de la continuité écologique (lire l’article).

Cette année, la FDPPMA 03 et l’AAPPMA La Truite du Sichon ont confirmé leur volonté de restaurer de l’habitat piscicole du Sichon en engageant des travaux similaires sur un troisième secteur sur la commune de Molles.

Des bénéfices avérés

La mise en place de blocs d’enrochements dans le lit du cours d’eau permet d’augmenter la capacité d’accueil pour la faune aquatique par :

  • la diversification des écoulements des secteurs très homogènes ;
  • l’augmentation de la hauteur de la lame d’eau en période d’étiage ;
  • la création d’abris.

5 jours de chantiers

Les travaux se sont déroulés du 04 au 14 octobre 2024, soit 5 jours de chantier effectifs en décomptant 2 jours non travaillés en raison d’une crue du cours d’eau.

Le chantier a démarré par le traitement de la ripisylve afin de dégager l’accès au cours d’eau et permettre aux engins d’intervenir depuis la berge.

Cette intervention a été effectuée au moyen d’une pelle mécanique munie d’un sécateur hydraulique.

Traitement de la ripisylve...

... au sécateur hydraulique

Les blocs ont été acheminés depuis la carrière par camion pour être déchargé sur site.

Déchargement des blocs

Les blocs ont ensuite dû être rechargés dans une remorque attelée à un tracteur pour être distribués le long du cours d’eau au fur et à mesure de l’avancement du chantier.

Rechargement des blocs...

... et amenée à pied d′œuvre

Pour finir, les blocs d’enrochement ont été disposés dans le lit du Sichon grâce à une pelle mécanique dotée d’un grand bras équipé d’un grappin hydraulique.

Mise en place des blocs...

... au moyen d′un grappin

Chaque bloc a été positionné individuellement de façon isolée ou par groupe de 2 ou 3 en fonction de l’objectif recherché : constitution de caches, rétrécissement de la lame d’eau, redirection des écoulements…

Le placement des blocs a été choisi pour avoir un effet préférentiellement en période d’étiage mais également pour apporter un bénéfice sur une gamme de débits plus large.

En fin de chantier, des travaux de remise en état des zones de circulation des engins et de stockage des matériaux ont été opérés par l’entreprise.

Travaux de remise en état...

... en fin de chantier

Faire face aux aléas

Les travaux ont été engagés dans de bonnes conditions de débits mais la survenue d’une crue a obligé l’interruption du chantier durant 2 jours, le temps de retrouver un niveau d’eau acceptable pour permettre une mise en place satisfaisante des blocs.

Hydrogramme de la crue du Sichon survenue durant la réalisation du chantier

Blocs submergés lors de la crue

En attendant les résultats

Les travaux ont ainsi conduit à la pose d’environ 270 tonnes de blocs d’enrochements libres répartis sur un linéaire total d’environ 400 m de cours d’eau.

La présence des blocs a rapidement diversifié les habitats disponibles pour la faune piscicole en accélérant très localement les vitesses de courant et en accroissant la hauteur de la lame d’eau. Ces modifications permettront également, lors des prochains débits hivernaux, de former de petites zones profondes par remobilisation des sédiments du lit, augmentant ainsi la surface des zones d’abris qui constituent un facteur de contrôle de la densité de truite fario.

Afin d’évaluer les bénéfices de l’opération, un suivi du peuplement piscicole par pêche électrique sera mené dès l’année prochaine.

Pêche électrique réalisée pour l′état initial

Le fruit d’une collaboration

Ces travaux, réalisés par l’entreprise SEMONSAT établie à Gannat, ont pu être menés à bien grâce au soutien financier de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne et de la Fédération Nationale de la Pêche en France.

La FDPPMA 03 et l’AAPPMA La Truite du Sichon remercient également les propriétaire et exploitants riverains pour leur confiance ainsi que Vichy Communauté pour sa contribution au projet.

Les partenaires de l’opération :

L’opération en photos

Avant

Après