Informations pratiques
Nom scientifique :
Esox Lucius
Famille :
Esocidés
Autres noms :
Bec, Bouché, Buché, Grand bec, Goulu, Luceau,Filaton, Pognan, Sifflet
Anglais : Pike
Poids maximum :
20 kg
Taille maximale :
1,27 m
Durée de vie :
10 à 15 ans (femelle 20 ans)
Période de frai :
Mars – Avril
Ponte :
15 000 à 45 000 œufs par kg
Le corps du Brochet est allongé et cylindrique. Ses nageoires dorsales, anales et pelviennes sont situées très en arrière. Cela lui permet une grande force de propulsion.
Sa tête a un museau aplati et une bouche largement fendue. La bouche du Brochet comprend plus de 500 dents acérés, placées aussi bien sur les mâchoires que sur le palais et la langue. Ce carnassier a une capacité visuelle très développée avec des yeux placés sur le dessus et à l’avant de la tête.
Le Brochet a des cellules sensorielles non seulement sur la ligne latérale, mais aussi sur la tête et sous ses mâchoire. Ses couleurs vertes et jaunes lui permettent de se dissimuler dans les herbes. Avec un angle de vision excellent, il sait apprécier les distances et fondre sur sa proie. Les flancs du brochets sont très souvent marqués de taches jaunes.
Implantation :
Le Brochet se trouve partout en Europe sauf en Norvège et en Ecosse, ainsi que dans le Nord-Ouest de l’Espagne et le sud de l’Italie. Il est aussi présent aux Etats-Unis et au Canada. En France il est bien lieux implanté dans la moitié Nord du pays.
Mode de vie :
Le Brochet, sédentaire et solitaire, fréquente des eaux tranquilles, avec des courants faibles ou stagnantes. Ainsi on le trouve présent dans le cours inférieur des rivières mais aussi dans les canaux, les lacs et les étangs. Dans ces eaux il choisira des endroits qui offrent des possibilités pour se cacher (herbiers, souches…).Vivant en général caché dans la végétation ou dans l’obscurité du fond, le Brochet a un territoire dans l’étendue correspond à sa taille ou à la richesse en nourriture. Il a un poste de repos et plusieurs postes de chasse.
La technique de chasse du Brochet est très particulière. De son poste de chasse ou il se dissimule, il capte la proximité d’une proie grâce à ses sens (vue, vibration et perception de signaux chimiques). Le Brochet s’oriente vers la proie repérée et entame une approche très discrète au point que seules les nageoires pectorales sont en mouvement. A moins de 30 cm de sa proie, il bondit sur elle a une vitesse pouvant atteindre les 50 km/h. Saisissant sa proie de préférence par le travers, il la tournera ensuite pour l’ingérer.
Le Brochet se nourrit que quelques jours par semaine. En fonction de sa taille, il est admis, que le Brochet consomme néanmoins chaque jour l’équivalent d’environ 3% de son poids.
La maturité sexuelle du mâle intervient vers l’age de 2 ans et un an plus tard chez la femelle. La ponte intervient de février à fin avril dans une eaux entre 7 et 10°C. Elle est plus tardive dans les régions septentrionales. Plusieurs mâles accompagnent chaque femelle et féconderont très vite les oeufs déposés dans les herbiers. A noter que la ponte est fractionnée et se produit sur plusieurs jours.
L’incubation durera de 15 à 30 jours et ce en fonction de la température de l’eau. Ensuite la nature fera son oeuvre en permettant un taux de survie des juvéniles de l’ordre de 0,5% en moyenne. La croissance du Brochet est optimale dans une eau à 20°C et nulle dans une eau trop froide (5°C) ou trop chaude (28°C). La croissante constatée les premières années de vie est telle que :
1 an = 8 à 16 cm pour 100 à 200 g
2 ans = 15 à 33 cm pour 250 à 1 000 g
3 ans = 20 à 50 cm pour 1 000 à 2 500 g
4 ans = 29 à 61 cm pour 1 500 à 3 500 g
Mode de pêche :
… au vif
Pour le pécher au vif, utiliser une canne à brochet (ou à carpe) de 3,60m. Un gros flotteur d’une portée suffisante pour le vif utilisé vous permettra de détecter les touches et les départs Compte tenu des nombreuses dents que possède le brochet, l’utilisation d’un bas de ligne très solide est impératif. Le bas de ligne acier d’une quarantaine de centimètres convient généralement. Mais attention, car si vous tombez sur un gros sujet, il est préférable d’avoir un bas de ligne bien plus long (80 cm). Au bout, 2 triples montés sur un gardon ou une vandoise, piqueront le carnassier.
… au leurre artificiel
L’emploi d’une canne plus courte (2,50 m environ) et d’une bonne puissance (1 kg) est sans doute idéal. Poisson-nageur ou cuiller ondulante attirent par leurs vibrations et leurs couleurs le brochet posté à proximité.
… à la cuiller
En début d’été, les alevins sont abondants. Les brochets prennent l’habitude de se nourrir de ces proies particulièrement faciles. La cuiller de petite taille donne d’excellents résultats lors d’une partie de pêche. A proximité des herbiers, immobiles mais à une profondeur suffisante pour trouver une couche d’eau suffisamment fraîche, les Brochets guettent leurs proies.
Une canne de 2,50 à 3 mètres, assez raide, équipée d’un moulinet de type mi-lourd conviendra parfaitement pour pécher à la cuiller tournante. Le moulinet doit être fiable et sa bobine garnie à ras bord d’un Nylon de 26 à 30/100. A son extrémité un avançon en acier d’une résistance de 5 kg vous permettra de très belles prises.
Avec une boite à cuiller bien remplie, privilégiez les tailles N2 ou 3. plombées sous la palette. Elles peuvent avoir des couleurs différentes – celles à palette argentée avec des points noirs ou rouges – voir des équipements différents. Par exemple, celles avec un hameçon garni d’un pompon rouge. C’est l’animation que vous donnez qui rend votre cuiller attractive. Les changements de vitesse, de direction, de hauteur sont toujours favorables à l’attaque du brochet. Laissez descendre le leurre à une profondeur d’un mètre et remontez en modifiant la récupération. Aprés quelques lancers sur le poste et si cela ne donne rien, déplacez vous de quelques mètres à peine et recommencez.